adresse et remerciements Petits Lieux

La santé

Avril 1997: l'éditorial de Suzanne Ferry

Entendu récemment à la RTBF: « L'Utopie, c'est ce qui n'a pas encore été réalisé. »

Un matin de douce brume, en ce février '97, le facteur a déposé deux lettres dans la boîte du 22bis.

La première, officielle du Ministère de la Culture. En bref, il n'y a plus de place pour nous à l'hostellerie de la Communauté Française; ils ont déjà leurs pauvres: cinq cafés-théâtre. ça suffit à Bruxelles. Na!

Ils nous souhaitent quand même beaucoup de succès. (Bon, ceci dit, il est normal qu'il nous faille d'abord faire nos preuves pendant un bout de temps.)

La seconde: Carine, poète, amie de la maison, nous envoie une petite bafouille en vers libres. Elle termine par ce qui pourrait être une recette de joyeux cocktail. « Le Cabaret aux Chansons? 50% d'émotion, 50% d'amitié. » Merci Carine.

Et zou, on continue. La fidélité de nos amis vaut plus que tout.

Mordre dans la vie à belles dents

Dans l'antiquité, les hommes ne souffraient guère de carie avant l'instauration de l'agriculture. Mais deux facteurs provoquaient l'abrasion:

- les particules abrasives dans les aliments non lavés, de sable par exemple,
- la mastication de matières coriaces.

A cette époque déjà, les hommes n'étaient pas tous égaux: l'écart provenait de différences dans l'alimentation et aussi d'un usage plus ou moins intensif des dents dans les travaux domestiques. L'abrasion chez les Esquimaux résultait, il y a peu encore, de l'habitude de mâchonner les peaux pour préparer le cuir.

Au XVIe siècle, un changement majeur dans les habitudes alimentaires s'accompagne d'une régression des phénomènes abrasifs et d'une augmentation des caries.

Au XIXe siècle, l'incidence de la carie croît de nouveau avec la consommation de sucre.

Hygiène

L'homme a pratiqué très tôt un début d'hygiène buccale. Le cure-dents semble remonter à plus de 300 000 ans.

Les nouvelles habitudes alimentaires ont favorisé la formation de la plaque dentaire, cause principale des caries. On parle d'un vaccin d'ici quelques dizaines d'années.

Ma grand-mère - encore elle - morte à 80 ans, avait conservé toutes ses dents, jaunies et quelque peu déchaussées, mais efficaces. Dans les milieux populaires, on ne connaissait ni la brosse, ni le dentifrice. Son secret? Tous les matins et tous les soirs, elle se rinçait la bouche avec de l'eau bouillie, tiède et salée.

Et aujourd'hui?

Le progrès capital réside dans l'implant. Il consiste en une véritable racine artificielle sous la forme d'un petit cylindre en titane permettant l'ancrage de prothèses et de bridges. De format standard quels que soient le siège et la taille de la dent, il est planté dans la mâchoire et couronné, dans un deuxième temps, d'une coiffe de résine qui en constitue la partie visible. Le titane est un métal ductile (qui s'étire sans se rompre) et malléable, utilisé dans les alliages et en peinture.

D'une mâchoire édentée, on peut donc vous refaire un sourire Pepsodent avec des dents aussi vraies que nature, aussi bien arrimées que les vôtres (enfin celles qui vous restent) dont la blancheur résiste au temps, sans nerf, donc sans douleur. Qui disait que le progrès est source de tous les maux?

Bientôt obsolète la réponse de cette petite fille à sa maman qui lui demandait de ne plus pleurer devant le monsieur. « Mais, maman, s'exclama-t-elle, toi quand tu as mal aux dents, tu les enlèves. »

Chronologiethème

Novembre 1997: l'éditorial de Suzanne Ferry

Il nous a quittés, notre ami Philippe Frank. Sûr que là-bas, de l'autre côté, les anges sourient à leur tour aux délices de son humour.

A Josiane, qui l'a aidé jusqu'à recueillir son dernier souffle de « moineau blessé », toute notre affectueuse tendresse.

Tu es là, Philippe, si proche; nos murs résonnent encore des notes de ta guitare. Et puis, tu nous laisses tant de textes précieux à diffuser sur les ailes du souvenir.

Merci de tout.

Marc et Suzanne

Le Centre de Traumatologie et de Réadaptation

Le CTR a ouvert son premier pavillon en 1950, sur le site de l'hôpital Brugman construit par Horta. Il n'a cessé de s'agrandir et compte aujourd'hui 115 lits. Nous voudrions vous entretenir particulièrement de ce qui différencie le CTR des autres établissements hospitaliers.

Le centre accueille essentiellement des blessés médullaires paralysés complets ou incomplets, des patents souffrant de traumatisme crânien ou de fractures « compliquées », ainsi que des personnes amputées.

Il y a entre les services un tel élan d'actions complémentaires qu'il en résulte une extraordinaire synergie dont bénéficient les patients.

Citons ces différents services:

  • le staff médical
  • le paramédical: kinésithérapeutes, ergologues, nursing, logopèdes, physiothérapeutes, diététiciens, psychologues
  • le service social, qui s'inquiète des problèmes administratifs et de la réinsertion
  • le service d'entretien et de cuisine

Si le nombre de blessés médullaires diminue, sans doute à cause de la ceinture de sécurité, le nombre des traumatismes crâniens est en augmentation. La réanimation, de son côté, a fait d'énormes progrès.

Mais venons-en à l'essentiel: la réadaptation.

C'est l'ensemble des techniques qui amènent les patients diminués physiquement (et intellectuellement parfois) à retrouver une autonomie la plus complète possible tout en se resservant du plus de fonctions possible.

D'une part, le côté physique, d'autre part le côté cognitif en fonction de la pathologie installée: retrouver la mémoire, les notions espace-temps, etc. Enfin, le côté psychologique en tenant compte de l'avis du médecin.

La durée du séjour varie de trois mois à un an et demi . Elle est fonction du résultat maximal possible.

Toute cette infrastructure demande un personnel plus important, formé plus spécifiquement, un matériel tout à fait adapté, un esprit de famille (vu la longueur du séjour), une intimité psychologique, entre le thérapeute et le patient. La réadaptation va au-delà de l'hospitalisation. Elle prépare à la vie future. Tout en acceptant son handicap, il faut apprendre à se déplacer dans son logement, à utiliser les transports en commun, la voiture, à se débrouiller en rue, dans un magasin. On apprend à se faire à manger, à nettoyer, à employer les commandes à distance, le tout en fonction des circonstances particulières (conjoint ou pas, parents, …)

Les loisirs: sports (eh oui!), cinéma, courses, bibliothèque, bricolage, ergothérapie préprofessionnelle font partie de la vie du centre.

Le côté distractif commence toujours par un échange qui diminue les tensions, les angoisses, et permet de trouver son expression, de répondre aux questions. Les échanges entre « anciens » et « nouveaux » laissent voir les progrès et favorisent l'émulation. Le contact est primordial tant avec les femmes de ménage qu'avec les infirmières ou les médecins. C'est un travail d'équipe pluridisciplinaire vis-à-vis du patient et de sa famille.

« C'est tous ensemble qu'on parvient à faire sortir quelqu'un du trop loin », nous a confié Raymond De Cocq, kinésithérapeute qui nous a aidés à rédiger ce billet.

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Septembre 2004: l'éditorial de Suzanne Ferry

Des pommes, des poires et? ...des scoubidous. Où ?

Il est, dans certain coin de notre bibliothèque, un casier bien rempli, marqué d'une étiquette « à lire quand j'aurai le temps ». Ce temps nous fut offert cet été. Au hasard des feuillets et coupures de journaux, l'article intitulé « La jeunesse au bout de la fourchette » glané dans une revue mutuelliste a retenu notre attention : il complétait l'émission « Autant savoir » entendue récemment qui parlait de radicaux libres, d'antioxydants et d'oméga 3?

Quelques termes ignorés hier nous battent les oreilles suffisamment aujourd'hui pour qu'on s'y attarde un moment. Pourtant, en 1956 déjà, aux Etats-Unis, des recherches sont entreprises dans ce domaine. L'influence de l'alimentation sur notre santé est chose évidente. Les dernières recherches permettent une meilleure application des théories en la matière. Il semble, en effet, que certains aliments plus que d'autres permettent de ralentir le phénomène du vieillissement.

Inquiétante et rassurante à la fois, cette théorie nous parle de l'oxydation des aliments laissés à l'air libre, d'où l'importance de couvrir les aliments non consommés directement et de les conserver dans des boîtes « à vide d'air ». Il en va de même pour notre organisme : l'oxygène, responsable de l'oxydation, est pourtant indispensable pour favoriser les réactions chimiques essentielles au bon fonctionnement de l'organisme : les sucres et les graisses ont besoin de cette réaction pour produire l'énergie indispensable aux cellules. Mais c'est ce contact qui produit les radicaux libres : des molécules instables qui peuvent déstabiliser d'autres molécules et se propager, réduisant le rôle protecteur des cellules.

Face à la menace des radicaux libres, il y a les antioxydants ; on les trouve naturellement dans notre organisme (même s'ils faiblissent avec le temps) et surtout, on les trouve dans certains aliments.

Le processus du vieillissement dépend donc : d'une part, de la production des radicaux libres en nous, accélérée par le tabagisme, l'exposition fréquente au soleil, la prise importante de médicaments, une alimentation mal choisie ; d'autre part, par la diminution d'antioxydants des cellules âgées qui se défendent moins bien.

Même phénomène pour les rides : une vaste étude, sur 2 000 sujets de plus de 70 ans, démontre que tous ceux qui consomment largement légumes et fruits, huile d'olive, poissons et légumineuses sont davantage épargnés par le vieillissement cutané, à l'inverse de ceux qui se nourrissent de viande rouge, charcuterie, pâtisserie, produits laitiers (sauf yaourts). Les aliments les plus protecteurs ? ¼ufs, yaourts, épinards, salade, aubergines, asperges, céleri, oignons, ail, noix, olives, cerises, raisins, melons, fruits secs, pommes, poires, pain aux céréales, jambon, thé et eau. Identifiés récemment comme étant les plus antioxydants : les pruneaux, les fraises, les baies et le thé. Le vin a bonne presse à dose limitée. Des études sérieuses montrent également que la consommation de fruits et de légumes diminue les risques de cancer et de maladies dégénératives.

Quant aux oméga 3, qu'on trouve dans les lipides, ils semblent essentiels dans la production du « bon » cholestérol et la diminution du « mauvais ». Très intéressants dans la lutte contre les maladies cardio-vasculaires, on en trouve notamment dans les poissons gras (saumon, hareng, ?) même dans celui d'élevage que l'on nourrit malheureusement de farines animales, ce qui en réduit l'effet.

Un sérieux effort est produit par certains éleveurs et producteurs agricoles en Wallonie qui nourrissent aujourd'hui leurs bêtes suivant les dernières découvertes. Assez paradoxalement, on recommande maintenant pour cette production nouvelle de manger le gras du poulet par exemple, où se trouvent concentrés les oméga 3...

Il est établi que l'herbe du printemps est la plus riche en oméga 3. On peut en compenser la carence en hiver en ajoutant par exemple des graines de lin dans l'alimentation du bétail.

L'huile de Colza est hautement recommandée en cuisine pour les mêmes propriétés. Ainsi pouvons-nous, par le choix de nos aliments, contribuer à la lutte contre le vieillissement et les maladies afin de conserver jeunesse et santé plus longtemps. A nous de choisir?

Intéressant, non? Bon appétit!

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Février 2008: l'éditorial de Suzanne Ferry

Mais oui, bien sûr, nous avons toujours le même enthousiasme qu'au printemps 96, le même émoi à écouter nos chanteurs, le même plaisir à vous rencontrer.

Non, nous n'avons ni déception, ni ras-le-bol, ni ennuis de santé majeurs. Pourtant, nous avons décidé, momentanément en tout cas, de ne plus faire de spectacle que le vendredi. Nous gardons bien évidemment nos jeudis acoustiques.

Cette volonté de ne plus courir autant, de faire moins et mieux, de profiter davantage des joies de la famille, c'est important. Allez-vous m'en vouloir? Je suis sûre que non; votre fidélité à venir écouter ce que nos artistes vous ont préparé avec talent et tendresse sera votre meilleure réponse.

Suzanne


« Toute grande vérité passe par 3 phases: elle est d'abord ridiculisée, puis violemment combattue, avant d'être acceptée comme une évidence. » Schopenhauer

Encore lui! Force nous est de revenir sur notre joueur de dobro des jeudis acoustiques. Il a fait l'actualité des médias belges cette semaine: plus de 20 interviews pour la sortie chez Casterman du Roman-BD d'Etienne Schreder. Amères saisons, une lecture captivante et tout en émotion, saluée par la Presse comme "un livre rare".

La Soupape fête ses 30 ans cette année. Bon anniversaire et un petit clin d'œil d'amitié à Michel.

Mars en chansons, une programmation qui part de Charleroi et rassemble pas mal de chanteurs que nous aimons vous faire connaître. Le programme paraîtra sur le site www.marsenchansons.be en février.

La dernière blague qui court dans le milieu des infirmières: « Quelle est la différence entre Dieu et un chirurgien? » Réponse: « Dieu ne se prend pas pour un chirurgien… »

Bonne Année, BONNE SANTÉ

Qu'il s'agisse d'opinion politique, de nos choix de vie, importants ou anodins, de notre vision des événements du monde, tout est ambivalence et paradoxes. Ca nous déroute, c'est en même temps notre chance. Ca nous oblige à repenser, à ne pas nous emprisonner sauvagement dans nos a priori. « J'aime les gens qui doutent », chante Anne Sylvestre, « j'aime les gens qui tremblent car parfois ils nous semblent capables de juger ».

Je suis en train de terminer le livre de David Servan-Schreiber « Anticancer ». Quand j'en parle autour de moi, chaque fois, une ou deux voix s'élèvent: « il est très contesté ». L'auteur était tellement convaincu de l'accueil de la « Faculté » qu'il a consacré quelques pages - lucides - à en expliquer les raisons. Que de recherches, d'expériences, de vécu pour en arriver là! En introduction, il nous dit: « Nous avons tous un cancer qui dort en nous. Comme tout organisme vivant, notre corps fabrique des cellules défectueuses en permanence. Mais notre corps est aussi équipé de multiples mécanismes pouvant les détecter, les contenir. En Occident, une personne sur 4 mourra du cancer mais 3 sur 4 n'en mourront pas. Pour ces dernières, les mécanismes de défense auront tenu le cancer en échec ».

L'auteur a eu un cancer, traité bien évidemment par les méthodes conventionnelles. Quelques années plus tard, dans une période difficile de sa vie, c'est la rechute. Il décide alors de rechercher, au-delà des traitements habituels indispensables, tout ce qui pourrait aider son corps à se défendre. Médecin, chercheur et directeur du Centre de Médecine Intégrée à l'Université de Pittsburgh, il peut accéder à une quantité d'informations précieuses sur les approches naturelles prévenant et soignant le cancer. Son récit n'a d'autre ambition que de vous livrer l'essentiel de ce qu'il a appris.

Évidemment, un bouquin qui vous livre le cocktail de légumes utilisé dans l'expérience des souris du laboratoire de Richard Beliveau, ça ne fait pas des plus sérieux quand on est médecin. Et Schreber se pose la question: pourquoi les recommandations nutritionnelles ne font-elles pas encore partie du traitement du cancer? Alors que depuis 5 000 ans, toutes les grandes traditions médicales ont utilisé l'alimentation pour peser sur le cours des maladies, sans exclure la nôtre: 500 ans avant notre ère, Hippocrate disait: « Que ton alimentation soit ton traitement et ton traitement ton alimentation ».

En 2003, la revue « Nature » ponctuait pourtant, en conclusion d'article, « la chimioprévention par des ingrédients phytochimiques comestibles est désormais considérée comme une approche à la fois abordable, facilement applicable, accessible pour le contrôle et la gestion du cancer. Mais la médecine occidentale y recourt tellement peu. Plus importants que les contaminants, les aliments anticancer sont à même de détoxifier le corps de nombreux cancérigènes: même si certains légumes ou fruits non bio sont contaminés par des pesticides, l'effet positif des molécules anticancer peut l'emporter sur l'effet négatif des cancérigènes ». T. Collin Campbell. Il faut « détoxifier »" l'alimentation. On retrouve dans tous les pays un lien direct entre la fréquence des cancers et la consommation de viande, charcuterie, produits laitiers, sucres, à l'inverse des pays à l'alimentation riche en légumes et en fruits.

Il y a des aliments-clés anticancer dont nous parlerons la fois prochaine. Commençons par le curcuma, puissant anti-inflammatoire. Le Président du très sérieux M. D. Anderson Cancer Center a écouté la conférence de l'un de ses membres, le Dr Aggarwal sur « les travaux relatifs à la curcumine » qui prouvent qu'elle est capable d'agir sur des tumeurs du sein greffées à des souris qui ne réagissent plus à la chimiothérapie par le taxol. A la fin de la conférence, le Président s'exclame: « Je n'avais aucune idée que les preuves scientifiques avancées étaient aussi solides. »

La place nous manque mais nous reviendrons en avril sur ce sujet d'une manière plus pratique… En attendant, Bonne Année, BONNE SANTE

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Février 2008: l'éditorial de Suzanne Ferry

Si tu me demandes "quel est le plus beau mot pour toi?", je te réponds: harmonie. Un mot fait avant tout de musicalité, d'équilibre ? même instable ? et qui suggère d'emblée une créative satisfaction intérieure.

Prenons le mot par syllabe phonétique: Art: activité suprême de l'esprit et partage Mot: lien privilégié avec l'autre Nul ne nie aujourd'hui l'importance de l'art, l'impact de la parole bien choisie.

Et si nous cherchions les grands et petits ancrages d'harmonie qui sont en nous? Fermons les yeux? puis ouvrons-les sur le printemps dont c'est justement la saison: comme les fleurs seront belles cette année.

Malgré nos déclarations antérieures, nous avons quelques spectacles le samedi: comment peut-on dire non à une proposition de concert bien précise de chanteurs qu'on aime?

Préserver et lutter grâce à nos défenses naturelles

Résumer un bouquin de 360 pages en si peu de place relève de la gageure et n'est certes pas notre ambition. Lors de nos souhaits traditionnels de bonne santé en janvier, nous étions plongés dans la lecture d'"Anticancer" de David Servan-Schreider (Robert Laffont). Il nous semblait intéressant de vous faire partager le cheminement d'un médecin atteint par la maladie, sa guérison, sa récidive et tout le travail de recherche et d'info qui suivit sa guérison définitive.

Le principal argument est l'incidence de nos habitudes alimentaires sur notre état de santé, mais il n'est pas le seul. D'autres sujets viennent en complément d'information: le rôle déterminant de l'angiogenèse, l'importance de l'environne­ment, le rôle accablant du stress, de l'inflammation, l'importance de l'énergie du combat, l'expérience vécue par d'autres malades ainsi que le récit de certaines guérisons inattendues.

A. L'alimentation

En 50 ans, trois facteurs majeurs ont bouleversé notre environnement:

1° L'augmentation considérable de notre consommation de sucre.
2° La transformation de l'agriculture et de l'alimentation animale.
3° L'exposition à de multiples produits chimiques qui n'existaient pas avant 1940.

Il est essentiel de se protéger des toxines qui encouragent la croissance de cancers. La détoxification, concept fondamental de la plupart des médecines anciennes, apparaît aujourd'hui comme une nécessité absolue.

Résumé de l'alimentation détoxifiée

Réduire: Remplacer par:
Aliments à index glycémique élevé (sucre, farines blanches, etc.) Fruits, farines et féculents à index glycémique bas
Huiles hydrogénées ou partiellement hydrogénées
Huiles de tournesol, maïs, soja
Produits laitiers conventionnels, trop riches en oméga6
Huile d'olive, huile de lin
Beurre et produits laitiers bio ou bleu-blanc-coeur
Lait de soja, yaourts de soja (contribuent à un bon équilibre oméga6-oméga3)
Frites, fritures, chips et amuse-gueules d'apéritifs, etc. Olives, tapenade ou hoummous sur pain multicéréales, tomates cerises pour l'apéritif
Légumes, légumes secs, tofu
Viande rouge
Peau des volailles
Volailles, oeufs bio ou bleu-blanc-coeur
Viande rouge bio (moins de 200 g par semaine
Poissons (maquereau, sardine, saumon, même d'élevage)
Peau des fruits et légumes non bio (les pesticides sont accumulés sur la surface) Fruits et légumes épluchés ou lavés ou labellisés "agriculture biologique"
Eau du robinet dans les régions d'agriculture intensive à cause de la présence de nitrates et de pesticides (On peut obtenir un rapport sur les teneurs en nitrates, pesticides et autres contaminants auprès de l'Agence de l'eau ou de sa commune) Eau du robinet filtrée avec un filtre à carbone ou osmose inversée, ou eau minérale ou de source en bouteille (à condition que les bouteilles n'aient pas été chauffées au soleil et que l'eau n'ait pas d'odeur de plastique, qui trahit la présence de PVC).
B. L'angiogenèse

Du grec "angio" (vaisseau) et "genesis" (naissance). Durant 30 ans de recherches incessantes, le Dr Judah Folkman comprend que les micro-tumeurs, pour évoluer vers un cancer dangereux, créent un nouveau réseau de vaisseaux sanguins émettant une substance chimique baptisée angiogésine qui force les vaisseaux à venir vers elles et à faire pousser de nouvelles branches de façon accélérée. Des années de recherches pour mettre au point un traitement (l'angiostatine). "Vingt ans de vexation et d'incrédulité" décrit-il, avant que les résultats soient publiés et que, du jour au lendemain, l'angiogenèse devienne une des principales cibles de la recherche sur le cancer.

C. Le rôle accablant du stress psychologique

chaque accès émotionnel déclenche dans l'organisme la sécrétion élevée de noradrénaline et de cortisol (l'hormone du stress) préparant le corps à la possibilité d'une blessure et stimulant les facteurs d'inflammation nécessaires à la réparation des tissus. Mais, hélas, ces substances peuvent être aussi l'engrais des tumeurs cancéreuses.

D. Le difficile équilibre Oméga 3, Oméga 6 et le danger des graisses hydrogénées

Voici quelques éléments évoqués d'un sujet vaste et grave. Nous vous l'avons dit, le livre est parfois contesté ("il paraît que..."); tous ceux qui nous ont dit ça ne l'avaient pas lu?

En tout cas, le discours est clair, précis, et l'énorme bibliographie nous fait penser que l'auteur ne s'est certes pas arrêté à quelques impressions personnelles.

Infos

Produits par l'asbl "Atoutazard", nous vous annonçons déjà le prochain cycle de 8 spectacles en octobre "Chantons sur la braise" qui réunit pas mal de noms très appréciés du Cabaret.

Monsanto: fiche d'identité

  • Multinationale née en 1901.
  • A produit le terrible gaz orange généreusement répandu au Viet-Nam
  • Veulent s'emparer de tout ce qui est agro-alimentaire et OGM par rachats successifs
  • A introduit clandestinement les OGM au Brésil et au Paraguay
  • Dans une région d'Alabama, 40% de la population noire souffre du cancer depuis l'implantation de leurs produits.
  • Attise la guerre chimique avec son herbicide "total"
  • A licencié du jour au lendemain le biologiste Pusztai qui avait osé déclarer: "On ne devrait pas utiliser les citoyens comme cobayes"
  • Ambitionne de devenir le 1er semencier planétaire, aïe, aïe, aïe? Attention, danger!

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Novembre 2010: l'éditorial de Suzanne Ferry

Je ne fais pas de politique
Ne fais partie d'aucun parti
Si l'on m'obligeait à choisir
Je prendrais le parti… d'en rire

Derrière la dérision du texte, on peut lire l'inquiétude: on ne peut pas écarter la politique de la vie sociale, mais, hélas, les véritables dirigeants du monde ne sont-ils pas avant tout ces maîtres de l'argent qui rendent les riches encore plus riches et les pauvres encore plus pauvres?

Où sont les hommes de (bonne) volonté?

Pensée de saison:

Comme elles tombent bien
Dans ce trajet si court de la branche à la terre
Comme elles savent mettre une beauté dernière
Et malgré leur terreur de pourrir sur le sol
Veulent que cette chute ait la grâce d'un vol.

Edmond Rostand

Ces plantes qui vous aiment...

«Mange ta viande» nous disait-on quand nous étions jeunes. C'est qu'elle était chère et devait nous faire grandir, nous donner force et muscles vigoureux, les légumes étant considérés souvent comme simple accompagnement. "Mange tes légumes" disent les parents d'aujourd'hui, conscients de tout ce que nous apporte cette diversité alimentaire. Mais sans doute par un réflexe que Françoise DOLTO définit comme un début d'autonomie des enfants vis-à-vis de l'autorité, les enfants d'hier boudaient davantage la viande et ceux d'aujourd'hui rechignent plus souvent devant les chicons et les choux que devant le steak ou autre saucisse.

Pourtant, quelle chance culinaire avons-nous à ce jour, par le choix des ingrédients, la richesse d'arômes, les associations de goûts que nous devons à ces pays plus ou moins lointains et visités de plus en plus, ainsi qu'à ces différentes nationalités intégrées chez nous et venues nous enrichir de leurs habitudes alimentaires. Promenons-nous au marché du Midi. Fermons les yeux et retrouvons-nous illico au Moyen-Orient, en Inde, en Chine... Et si en plus, ces épices nous aident à diminuer le sel, responsable de l'hypertension ou le sucre, grand pourvoyeur d'embonpoint...

C'est que je voudrais aujourd'hui attirer votre attention sur une plante séculaire dont on va parler de plus en plus, je vous le promets! Originaire de l'Amérique du sud, surtout du Paraguay et du Brésil, le STEVIA fut utilisé durant des siècles dans les breuvages médicinaux autant que pour sucrer les aliments. Ce pouvoir sucrant est 300 fois supérieur au sucre ordinaire et il a bien d'autres atouts: le produit est d'origine strictement naturel, aucunement toxique, tout à fait sûr en cas de diabète et d'hypoglycémie, il lutte contre l'hypertension, n'apporte aucune calorie (une aubaine en cas de régime), ne provoque pas de carie, et est bien toléré par les enfants. Les feuilles sont utilisables telles quelles ou réduites en poudre. On peut même la cultiver chez soi, mais les graines sont chères, difficiles à trouver, et la culture est délicate, avec 25% de réussite, nous dit-on. Car si la plante se contente d'un sol relativement pauvre, elle réclame du soleil, et une certaine humidité de façon constante. Certains ont parlé autrefois de ses propriétés abortives. De toutes façons, les études continuent à la Commission Européenne comme ailleurs.

Car sa consommation est restée interdite longtemps en tant qu'aliment dans nos pays comme en Amérique. Pourquoi ? Diverses sources indiquent que cette interdiction résulterait d'une action intense des producteurs d'aspartame, tiens donc! Et comme les édulcorants naturels ne peuvent faire partie d'un brevet, ils sont moins intéressants pour l'industrie alimentaire. Même topo chez les producteurs de culture intensive de la betterave, redoutant une dangereuse concurrence. Pourtant certaines marques l'utilisent de plus en plus pour leurs produits. Les pays producteurs se multiplient: l'Amérique latine, la Chine, le Japon, les Etats-Unis, Israël, etc.

A suivre, avec un réel intérêt, tout comme d'autres produits de la nature comme le CURCUMA qui soigne certains problèmes de peau, est aussi un puissant antioxydant et éloigne la maladie d'Alzheimer, le THYM, antiseptique, le PERSIL, contenant plus de fer et de vitamine C que les épinards du célèbre Popeye et tant de fines herbes et autres épices qui font bien plus que de donner du goût aux aliments.

Qui disait que tout est foutu? La nature est tellement généreuse, même avec les coups bas qu'on lui inflige. Tant d'hommes continuent à travailler avec elle pour le progrès de tous.

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Avril 2011: l'éditorial de Suzanne Ferry

Dernier programme de la saison

Merci à Monique et aussi à Robin pour le bar.
Merci à Fabienne, draconienne pour les entrées. «C'est pour l'artiste»
Merci à tous ces chanteurs, poètes et musiciens dont il nous semble que le professionnalisme grandit chaque fois, et enfin merci à vous qui venez les écouter.
Que de moments d'émotion!

Pour les catastrophes, la guerre, les tremblements de terre et autre tsunami, vous référer aux infos du monde, ce qui ne nous empêche pas d'être particulièrement solidaires et d'autant plus concernés par l'avenir de la planète.

Carnet rose

Claire et Laurent,(sixième et dernier Beumier de la fratrie) vous présentent ODILE, sixième petite-fille de Suzanne... Que du bonheur.

Attention, danger

Depuis des millénaires, la nature a dispensé généreusement de quoi soigner les hommes et ce savoir-faire a été transmis de génération en génération.

Faudra-t-il aller en Suisse cueillir la violette ou le millepertuis puisque l'Europe va, plus que probablement, interdire toute vente de produits naturels sous la pression des puissants lobbys,

Seule une action massive des citoyens européens pourra empêcher ce gâchis, mais le temps presse, le couperet tombe ce 30 avril.

«Nous voulons simplement défendre notre droit de nous soigner autrement. Signons la pétition.»

Guérison défendue

Va-t-on devoir troquer notre petite camomille contre une pastille pour soigner nos aigreurs? Sans doute cela n'ira-t-il pas jusque là, mais nous avons toutes les raisons d'être inquiets devant la décision européenne (sous la pression des puissants lobbys pharmaceutiques bien sûr) d'interdire la vente de tous les produits de la nature utilisés depuis des millénaires (sans les terribles effets de bien des médicaments.)

Fi de la langue de bois, mon frère nous a quittés l'an dernier, et dans quelles souffrances, victime de «séquelles neurologiques graves» (notice) dues au Rythmonorm pris en trop grande quantité et à mauvais escient.

On a peu de moyen de lutter. Pourtant, une pétition circule que nous vous invi-tons à chercher sur Internet si vous ne l'avez déjà reçue. On peut vous y aider.

www.defensemedecinenaturelle.eu

Savez-vous combien de médicaments sont retirés de la vente pour toxicité? Savez-vous que le «MEDIATOR», interdit au début de cette année en France, l'a été en Suisse dès 1997!

Irène FRACHON, pneumologue, a écrit, à la suite de son enquête – officielle - sur les effets du médicament, un livre intitulé Mediator 150mg. Le sous-titre Combien de morts a fait l'objet d'un procès gagné par la firme. Le livre a été momentanément retiré de la vente ou astreint à une amende de 50 euros par volume vendu. L'auteur a remplacé le sous-titre par "Sous-titre censuré". Lors du procès, le juge prononce: «Si un médicament qui est un poison était demain considéré comme un bonbon inoffensif, alors demain, il y aurait préjudice». Incroyable, non? Ne cherchez pas la référence sur Internet: nous l'avons lue le 23 mars et, le 24, on pouvait lire: «La page demandée n'est plus disponible».

Bien sûr, de tout temps, il y a eu des charlatans profitant de la crédulité des faibles, mais "retirer tous ces produits à base de plantes est une perte énorme pour la médecine traditionnelle chinoise (MTC)et l'Âyurveda (médecine indienne) qui sont particulièrement touchées. Cette nouvelle directive impose à tous les produits théra-peutiques à base de plantes de passer par une procédure d'agrégation, simplifiée peut-être par rapport aux médicaments normaux, mais restant particulièrement lourde pour de petits producteurs qui n'ont ni des bataillons d'avocats ni les moyens financiers des grands groupes pharmaceutiques.

A qui profite le crime, dit-on.

Chaque pays heureusement s'organise pour maintenir un droit fondamental: en Angleterre, par exemple, c'est l'Alliance for Natural Health (ANH). En Europe, la European Benefyt Foundation défend la médecine traditionnelle chinoise. Nous devons espérer que la mobilisation sera suffisante pour que l'Europe comprenne où est l'intérêt véritable des citoyens.

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