adresse et remerciements Petits Lieux

Les Amériques

Janvier 2003: l'éditorial de Suzanne Ferry

Je vous souhaite…
Je vous souhaite des rêves à n'en plus finir et l'envie furieuse d'en réaliser quelques-uns.
Je vous souhaite d'aimer ce qu'il faut aimer et d'oublier ce qu'il faut oublier.
Je vous souhaite des passions.
Je vous souhaite des silences.
Je vous souhaite des chants d'oiseaux au réveil et des rires d'enfants.
Je vous souhaite de résister à l'enlisement, à l'indifférence, aux vertus négatives de notre époque.
Je vous souhaite surtout d'être vous.
Jacques Brel, 1er janvier 1968

Vases non communicants
Actuellement, les dépenses militaires consenties par les USA en une semaine pour la préparation de leur guerre suffiraient, paraît-il, à régler les problèmes des neufs pays les plus pauvres de la planète durant un an!

Riobamba

Pequeña encuesta antes de las elecciones:
- Por quién va a votar ?
- Por el presente presidente.
- Y porqué ?
- Porque ya se ha hecho rico. A lo mejor va a pensar a nosotros

Claravidencia? fatalismo? desesperanza?

20 novembre 2002, 16h20

- I

Ces quatre-vingt-deux miliciens
Casernés à Riobamba
En novembre, le 20 du mois
En 2002, tu t'en souviens?
… Sûrement pas, ne cherche pas
En troisième page, ce fut l'objet
D'un tout petit entrefilet
Dans Le Soir et d'autres canards
Quatre-vingts soldats, c'est bidon
Quand tant de gens meurent en Afrique
Du sida ou d'un manque de fric
Pourtant posons-nous la question

- II

Mais que sont-ils donc devenus
Tous ces miliciens que l'on pleure
Qu'on traita même de "déserteurs"
Et que l'on n'a jamais revus
Plus des trois quarts de l'arsenal
Concentré à Riobamba
C'est évidemment peu normal
Et beaucoup se demandent pourquoi
Faut-il croire ce qu'on nous a dit
Qu'Afghanistan et Colombie
Ach'taient ces armes, faisant le beurre
Des colonels de l'Equateur

- III

Dites-moi que ce n'est pas possible
Qu'on permette cette chose horrible
Qu'on sacrifie tant d'innocents
Pour le seul profit. Et pourtant
Quelques temps avant l'inspection
Eurent lieu quatre grandes explosions
Les vitres de Riobamba
Ont toutes volé en éclats
L'on vit des enfants mutilés
Et quelques maisons s'effondrer
Officiellement, huit morts, pas plus
Où sont tous ceux qu'on n'revit plus?

- IV

Dites-moi que tout n'est que mensonge
Que lorsque le malheur vous ronge
Vous vous inventez des histoires …
Hélas, comment ne pas y croire
Nous avons vu Riobamba
Des films de plastique aux fenêtres
Et ses maisons en triste état
Perçu ce qu'on nous dit tout bas
Le fatalisme qui les pénètre
ça, les journaux n'en parlent pas
Où sont les enfants disparus ?
Où sont tous ceux qu'on ne revit plus ?
La force des méchants dit-on
Est faite de la faiblesse des bons
Quand donc aurons-nous le courage
De n'pas si vite tourner la page

Chronologiethèmes

Septembre 2008: l'éditorial de Suzanne Ferry

La planète, malade de « Trop  »
Le désarroi des banques trop préoccupées à faire le jeu des actionnaires.
Les élections américaines et le trop de guerre…

Le cheval univers galope et va de travers. Ne t'emballe pas, on ne te demande pas de marcher au pas, mais de te détourner des appâts incertains qui conduisent à la haine.

Et la chanson dans tout ça?
Si le disque se porte mal, la chanson se porte bien. Merci!

Venez donc découvrir dans « nos petits lieux  » ce que nos poètes et musiciens nous ont préparé. Émotion garantie !


Ce samedi 20 aura lieu la finale de la biennale chanson française 2008. Cette petite bafouille sera déjà partie. Nous pouvons seulement vous donner le nom des cinq finalistes: Achille Ridolfi, Braziek, Erno, Oxymore, Rubicub. Que le meilleur gagne!
Personnellement, nous avons choisi, mais chut…

Nous sommes heureux de prêter les cimaises du Cabaret pour une expo photos que vous aurez l'occasion d'apprécier durant tout le mois d'octobre. Les œuvres sont de Katherine de Longly.

Tout comme l'an dernier, l'asbl « Atoutazard  » nous a concocté huit spectacles en octobre, et le choix s'annonce excellent. Et ceci pour un prix ridicule: huit euros, la première fois quelle que soit la date. Si vous savez compter, ceux qui viennent au premier spectacle paient 8€ pour 8 spectacles, au 2e, 8€ pour 7 spectacles, et ainsi de suite. Quand on connaît la qualité des artistes, quel cadeau!!

« Les Canadiens sont des Américains sans fusil.  » (Anonyme, trouvé sur un site)

Vous avez dit: Canada?

  • Qu'est-ce qu'une barbouillette? C'est un gant de toilette.
  • Et que veulent dire « s'faire une petite secousse  » ou « s'faire brasser le broute-minou  »? Les deux locutions veulent dire la même chose. Devinez…

Ah! La saveur du langage, que rend plus délectable encore la gentillesse et l'accueil des Canadiens.

C'est en 1532 que le Français Jacques Cartier arrive au Canada, cherchant une route vers l'Asie par le Nord du nouveau monde. Il y planta la croix - drôle de totem pour les Amérindiens! Un premier contingent arrive, venu de France et de Belgique. Quelques années plus tard, débarquent les femmes et les enfants.

En 1757, ce fut l'invasion des Anglais. Ils gagnent l'ultime bataille sur la plaine d'Abraham (où eut lieu en août le concert de Céline Dion).

Ce fut ensuite l'époque du grand dérangement. Malgré le traité d'Utrecht et ses garanties, ils déportent les Français, séparant les familles, les envoyant notamment en Louisiane, ou comme prisonnier de guerre en Angleterre. Mais beaucoup reviendront par la suite et reformeront une population francophone. Amoureux fous de la nature, de leur nature, ils vivent aujourd'hui leur passé comme si tout cela était vécu d'hier, défendant leur culture avec conviction. Dès septembre, dans les campagnes, on ne retient pas le Canadien. Aujourd'hui encore, ils partent chasser l'orignal (l'élan du Canada). Les femmes restent seules au village, on les appelle « veuves de chasse  ». Les maris reviennent ensuite avec leurs trophées. Ils ont droit à un orignal pour deux chasseurs.

Montréal est plus anglophone, ainsi qu'Ottawa (la capitale) et Toronto, mais à Québec, autant qu'en Gaspésie, il est bien difficile de trouver la moindre indication « in english  ».

Vive le Québec, vive le Québec, vive le Québec… libre. Hélène, notre guide, sans doute la plus émouvante des ambassadrices de son pays, nous a raconté dans son truculent langage, comment, vu la conjoncture du moment, les organisateurs avaient tout fait pour empêcher le Général de prononcer un discours, ce qui fut rendu possible par la seule complicité d'un technicien radio, et comment, sitôt la fameuse phrase prononcée, on avait pris de Gaulle par le fond du pantalon et remis illico dans l'avion.  Ceci dit, quel impact sur le Québecois voulant garder ses racines!

Nous avions espéré consacrer les deux soirées programmées à Québec à la visite de « boîtes à chansons  ». C'était compter sans le 400e anniversaire et le concert de Céline. Plus de 200 000 personnes  et nous. Oui, ma chère. Vu ma taille, j'ai juste aperçu, par intermittence et sur écran géant, sa chevelure et son costume gris argent, quand la foule, là devant, balançant par moitié, d'un côté et de l'autre, laissait pour un instant, un triangle de vision.

Ce qui nous marqua le plus dans ce voyage? La gentillesse et la simplicité du Canadien, la propreté des rues – nous rendant très mal à l'aise de retour à Bruxelles: là-bas, c'est le souci de tous, ça peut même aller jusqu'à la délation! Et puis... Une sérénité perdue ici. Trois habitants au Km², évidemment, on ne se gêne pas mutuellement sur les trottoirs, même à Montréal.

Rien n'est parfait dans le meilleur des mondes, nous le savons, nous n'avons pu qu'effleurer le pays, de Toronto jusqu'à la pointe de Gaspésie. Mais nous ne sommes pas près d'oublier ce survol en hélicoptère des chutes de Niagara, ni la ville souterraine de Montréal prévue pour faciliter la vie citadine en hiver. Et cette faune qu'on chouchoute dans les réserves où l'on a pu observer tant d'animaux, du gros nounours noir au caribou, au lynx, au loup, aux castors et tutti quanti. Il y avait les cabanes à sucre et leur sirop d'érable, l'évocation des 6 à 8 mois de neige, la pureté des paysages, la luminosité qu'ils ont su rendre complice – 5 mètres de neige et la vie continue, les écoles restent ouvertes. Que de perturbation avec 5cm chez nous!

Voilà, au gré des émotions, j'ai laissé courir ma plume, automatique, presque comme celle d'un surréaliste, sans souci de l'essentiel, car l'essentiel pour nous dans ce voyage, c'est Hélène qui nous l'a transmis. Ce numéro un d'humour et d'à-propos, à travers ses phrases anodines d'apparence ou informelles nous a si bien parlé d'amour, le plus simplement du monde, en nous contant la vie historique, sociale, économique, artistique… d'un pays qu'elle aime: son pays.

Chronologiethèmes

Novembre 2008: l'éditorial de Suzanne Ferry

DANIEL HELIN sera bientôt chez nous. Reçu d'Australie ce matin ce petit mail sympa: « Je ne t'oublie pas malgré les apparences et te garantis une descente chansonnesque dans la rue des Pittas. » Merci Daniel, et à bientôt!

Biennale 2008

Une bonne cuvée et une excellente prestation de tous les candidats. Quel progrès pour certains finalistes par rapport à la demi-finale. (Bravo à Nathalie Stas). 1er prix: le groupe Oxymore 2e prix: Achille Rudolfi (+ prix du public) 3e prix: Brazük (découvert par l'excellent CD qu'il nous avait déposé). 4e et 5e prix: Erno et Rubicub. Nous avons particulièrement apprécié une meilleure répartition des prix entre tous les finalistes, contrairement aux précédentes biennales.


L'économie pour nous, c'est souvent la bouteille à encre. Nous avons entendu un journaliste demander à notre Ministre où ils cueillaient les milliards destinés à renflouer les banques. Il lui fut répondu: « Vous savez, c'est de l'argent virtuel ». La Banque Nationale frapperait-elle monnaie nouvelle? Quand donc sortiront ces euros virtuels qui me permettront de payer mon boucher? Signé: Candide

« Tout citoyen est un artiste, libre de pleurer sur son sort ou de réenchanter l'espace de son éternel printemps ». P. Dupont

A son retour d'Egypte après 20 ans passés parmi les chiffonniers, elle s'étonne: « Là-bas, ils n'ont rien, et ils rient, ils chantent, ils sont heureux. Ici, ils ont tout et plus encore, et ils ne rient pas, ils se plaignent, revendiquent sans cesse. »

La musique Cajun

« Laisser le bon temps rouler »

La musique cajun est faite d'un mélange de genres musicaux évoluant au fil du temps et au gré des événements. Ses instruments de prédilection sont le violon, puis on ajoute l'accordéon, la guitare ensuite, le washboard, le triangle… C'est la possibilité chromatique du violon qui permet cette sonorité subtile si caractéristique.

Ils étaient venus de Bretagne, de Normandie, du Poitou et même de Belgique, ces pionniers qui ont peuplé l'Acadie, vivant plus ou moins en harmonie avec les tribus amérindiennes, dans les années qui ont suivi la découverte du Canada par Jacques Cartier en 1534.

Deux siècles plus tard, lors du « grand dérangement », ils refusent de faire serment d'allégeance à la Reine » et sont chassés, éparpillés par les Anglais. Les Cajuns, c'est la petite communauté qui se retrouve en Louisiane. L'emprisonnement, les humilia­tions, l'esclavage provoqueront un attache­ment des plus profonds à leurs racines.

« Laisser le bon temps rouler », c'était, dans leurs dures conditions de vie « garder du bon temps pour être avec les autres ». On peut leur envier leur sagesse. Dès qu'ils avaient de quoi manger et se protéger du froid, ils se retrouvaient, écoutaient de la musique et dansaient. Méprisés par les créoles, ils se sont rassemblés dans les marais infestés. Isolés, ils apprivoisent le monde aquatique ou cultivent la terre. Les enfants aident les parents dès l'âge de six ans.

En 1800, les Espagnols restituent la Louisiane à la France mais en 1803, Napoléon la vend pour une bouchée de pain à l'Amérique. « Tous les Acadiens, toutes les Acadiennes… ils sont Américains et elles sont Américaines, la faute à qui donc, la faute à Napoléon », dit la chanson.

Au XIXe siècle, ils vivent toujours en autarcie, évoluent peu et loin du rêve américain. Ils sont paisibles, leur vie est simple. « Faire bonne vie », c'est élever ses enfants, trimer, ne pas connaître la faim. Vie rude, compensée par de nombreuses occasions comme les « fais dodo », ces réunions où l'on débarrasse la chambre à coucher qui devient piste de danse. Les enfants dorment à côté… Puis le bal devient public.

On les trouvait peu cultivés. On les appelait « coonass » (sic). Ce fut l'époque du triomphe de l'anglais. On luttera pour la défense du français dès la fin du XIXe siècle.

Il faut attendre 1968 et le mouvement Revival et l'organisme « Codofil » pour remettre le français de Molière et même leur cuisine à l'honneur. La musique cajun est un genre musical unique qui a subi diverses influences dont celle de la musique country, la western swing, la « zydico ». « C'est la voix désespérée pour cœurs brisés, d'un peuple livré à l'hostilité ». Pourtant, quel dynamisme, quelle joie de vivre, quel espoir, tout à l'image d'un peuple qui a tant souffert.

En 1997, nous avions reçu le groupe belge « Little cailloux », groupe cajun venu en concert au Cabaret. Nous ne sommes pas près d'oublier les spectateurs tapant peu à peu le rythme du pied, puis se levant pour battre la semelle et enfin, repoussant les tables pour danser… Unique dans nos annales!

Allons, malgré la grisaille de l'heure, « laissons le bon temps rouler ». C'est tout le mal que je vous souhaite…

Chronologiethèmes

Septembre 2009: l'éditorial de Suzanne Ferry

Le baiser et la pandémie (dites-le avec des gants)

Il y a eu le baiser de Judas, mais trente deniers pour finalement se balancer à une branche d'olivier, c'est mal payé, même si la triste renommée dure encore après deux millénaires.

Il y a eu « le baiser » de Rodin: sensuel, esthétique, émouvant.

Et puis il y a tous ceux qu'on échange, amicaux, au Cabaret, avec les artistes qui arrivent un soir de concert, excités, malades de trac parfois.

Et aussi ceux des retrouvailles, qu'on donne aux amis qui viennent les écouter, ces artistes, et grandir peu à peu la chaîne d'amitié.

Hélas, hélas, soucieux comme nous le sommes du bien-être de tous, on se pose la question... Est-ce un canular commercial ce A/H1N1, comme le prétendent certains qui nous envoient des courriels hallucinants, ou devrons-nous, comme on l'a préconisé dans nos écoles à la rentrée, prendre un certain recul vis-à-vis de nos plus tendres habitudes?

La question est posée: Que le baiser soit appliqué tendrement sur la joue, ou qu'il devienne un simple petit geste de nos doigts posés sur nos lèvres en forme d'envoi, l'amitié ne perdra rien de sa valeur première. Ce sera plus un respect de l'autre que la crainte de recevoir - et de peut-être transmettre ensuite - ce sale petit virus indésirable. Plus difficile à faire qu'à proposer, croyez-moi. ça devait être dit pourtant.

Qu'en pensez-vous ?

Les Rocheuses canadiennes

De mon grand pays solitaire
Je crie avant que de me taire
A tous les hommes de la terre
Ma maison c'est votre maison

Gilles Vigneault

22 000 km2 de montagnes, entre l'Alaska et l'Amérique. On ne prend vraiment conscience de la magnificence des lieux, qu'au cours d'un survol en hélicoptère: un imbroglio de pics de toute forme, aux gorges profondes, mouchetées de lacs dont la couleur est déterminée par les sédiments rocheux qui en tapissent les fonds. Un spectacle à vous nouer la gorge d'émotion!

Les paysages défilent, plus fascinants les uns que les autres, de la Colombie Britannique à l'Alberta (2 des 13 provinces du pays).

Deux choses nous ont surtout frappé, interdépendantes d'ailleurs: l'importance du chemin de fer et le nombre de Chinois à Vancouver : 60 %. Certains étaient venus au XIXe siècle, candidats à l'immigration, lors de la construction du canadian pacific, cette ligne ferroviaire indispensable pour le transport des personnes et surtout des marchandises de l'est à l'ouest. (Il est si grand ce pays aux six fuseaux horaires.)

Une deuxième immigration eut lieu en 1905 pour prolonger la voie jusqu'à Victoria, capitale de la Colombie britannique. Ces travailleurs, engagés pour l'occasion, ont même creusé dans la montagne un tunnel en spirale, pour atténuer la forte pente qui, aux premiers essais, avait provoqué l'emballement de la locomotive et tué trois machinistes.

Dans l'économie du Canada, le chemin de fer est d'une importance colossale, comme d'ailleurs la longueur des trains (nous avons dénombré plus de 120 wagons dans un convoi de marchandises !) Mais ce pays serein, où il fait bon vivre (de nombreux Etats-uniens s'y sont établis) n'est pas exempt de problèmes écologiques. D'abord, la fonte des glaciers, inéluctable. Ensuite, les dégâts immenses provoqués non seulement par les deux ouragans de 1999 et de 2007, mais surtout par un insecte «la tordeuse» qui se glisse sous l'écorce des sapins, dissémine ses larves et vide l'arbre de sa sève. Certains disent que le bois garde ses propriétés pour la construction, mais nous restons sceptiques à la vue de tous ces résineux qui noircissent d'abord puis se dessèchent, laissant apparaître un tronc qui se casse, complètement creux. Pour nous, un quart au moins semblent déjà contaminés et on ne peut qu'espérer que les scientifiques aient les choses bien en main. Une ombre de tristesse lors de nos promenades matinales en forêts, tellement vivifiantes par ailleurs.

Nous avons vécu treize jours de soleil et de chaleur dans les Rocheuses, puis deux jours à Vancouver (vent, couvert et pluie) que nous avons partagés avec une vingtaine de Français rieurs et sympas, sous la houlette d'Olivier, notre jeune guide québécois, rieur et sympa et tellement cool... «Venez au Canada» nous répétait-il, «venez nous visiter, y travailler, il y a de la place».

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